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robe de satin rubis, recouverte d’une vieille dentelle de Venise, largement décolletée, elle laissait entrevoir deux seins admirables de fermeté et de blancheur.

À son entrée, la baronne se souleva légèrement et pria Raoul de s’asseoir, en lui décochant son plus gracieux sourire.

„Mais vous étiez fou, l’autre soir, au théâtre, vous pouviez vous faire pincer ; et moi, j’étais aussi folle que vous, de me prêter à ce jeu insensé, en vous regardant. Vous venez chercher votre correction, bien méritée, n’est-ce-pas ? polisson !!!

En disant ces mots, ses yeux comme deux tisons brûlants, cherchaient à pénétrer Raoul.

„Croyez bien, madame la baronne, que si vos yeux, qui brûlent encore en ce moment, n’avaient pas allumé cet incendie dans mes sens, je n’aurais jamais commis de sang-froid cet acte de démence. Je