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Lorsqu’il sonna à l’hôtel de la baronne, la dernière visite venait de sortir et la porte fut, après son entrée, discrètement consignée par une femme de chambre de confiance.

Sans faire antichambre, Raoul est introduit directement dans le boudoir de la baronne où le luxe oriental et les vapeurs d’impérial russe achevèrent de le griser. Ce n’était que tentures, coussins et divans très-bas, aux teintes sombres, pour faire ressortir l’éclat de la maîtresse de céans. Un jour discret, perlant à travers les vitraux aux teintes pâles, et les stores en vieilles guipures, donnait un ton harmonieux à tous les objets, qui remplissaient ce temple de l’amour.

La baronne, ce jour-là, était ravissement jolie, ses lèvres sensuelles, lorsqu’elle souriait, laissaient à découvert deux rangées de perles éclatantes.

Elle était délicieusement parée d’une