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douleur. J’étais anéantie, je me sentais pleine d’angoisse, je n’osais lever les yeux, dans la crainte de voir expirer mes derniers frissons de bonheur ; mais, à un soupir de mon amie, je la regardai et la vit si suppliante, que je ne pus résister au désir d’être reconnaissante. Je m’agenouillai à mon tour, et tachai de la rendre heureuse, en cherchant à lui faire éprouver un peu du bonheur, qu’elle m’avait procuré.

Vous vous souvenez, mes chères amies, de nos bonnes vacances et de nos petites chatteries, que nous prenions pour un grand amour. Comme tout cela est loin, et comme ces petites niaiseries me paraissent fades aujourd’hui, après les enivrements de cette nuit, qui ne sortira jamais de ma mémoire.

Nous arrivions à Paris, là, un coupé armorié, attelé de deux superbes steppers