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— Mon mari me conduit à la gare, et comme il ne pouvait m’accompagner, il cherche le compartiment de Dames seules et m’installe dans un coin. Le train part, c’était la nuit, la veilleuse éclairait mal notre compartiment ; cependant je pus me rendre compte que nous n’étions que trois : à une extrémité une religieuse, et en face de moi une dame, emmitouflée dans des fourrures, le visage couvert d’une épaisse voilette. Impossible de savoir quelle était ma seconde compagne ; cependant je devinais une élégance, aux délicieuses émanations qui s’échappaient de sa personne. Comme je cherchais à m’organiser pour passer la nuit le moins mal possible, j’entendais une voix charmeresse me dire : „Chère madame, voulez-vous me faire l’amitié de partager ma couverture.” J’acceptai avec plaisir, la glace était rompue, elle enleva sa voilette et je me trouvais en face d’une