Page:Les vacances au château – Le fétichisme en amour, 1907.djvu/141

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 64 —


était en dentelle de Chantilly. Ils étaient retenus au dessus des genoux par des jarretières en point d’Alençon, fermées par une boucle en brillants ; les cuisses, fermées dans un pantalon de linon clair et entre-deux de Malines, avaient une rondeur qui rappelaient les Vénus de Praxitèle. Tout en explorant ces trésors, il mit à jour un sanctuaire, vraiment digne d’être fêté.

Lui, le maniaque, qui n’avait jamais plongé son organe dans un bijou féminin, qu’il méprisait et qu’il ne pouvait voir sans un Haut-le-cœur, lui, le maniaque, à qui il fallait un mouchoir de dentelle pour provoquer le spasme amoureux, lui, le grand artiste, fut tellement ébloui à la vue de tant de charmes, que, tombant à genoux devant ce sanctuaire de l’amour, attiré comme un amant invisible, il vint de lui-même coller ses lèvres ardentes sur le temple de l’adorée.