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rose. Elle arriva ainsi, à petites étapes, vers l’idole de ses rêves, qui se dressait comme la statue de Priape. Là, elle commença ses dévotions ; doucement elle y appliqua ses lèvres, qui remontèrent lentement, en imprégnant de salive ce talisman adoré. Elles arrivèrent ainsi à rencontrer le frais bigarreau. Pendant quelques instants elle fouetta de sa langue rapide le filet, qui vibrait comme une chanterelle sous l’archet de l’artiste.

Mettant fin à cette caresse, qui, à force d’être raffinée, devenait presque intolérable, elle entrouvrit sa bouche de rose et engloutit dans ses lèvres charnues le superbe engin. Valentine se mit à sucer Marcel avec une rare adresse ; sa langue pointue, tout en frétillant sous le filet du gland, cherchait à pénétrer dans la petite bouche d’amour. Les lèvres de la comtesse s’agitaient autour de cette tête vermeille, ses dents essayaient de mordre ce bigar-