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teintes opales, laissait perler un demi-jour, qui donnait un ton mystérieux à toutes les merveilles. Un subtil parfum, léger et troublant, flottait dans l’air. Marcel R...., en se retournant, poussa un cri d’admiration, la comtesse venait de lui apparaître comme dans une féerie, étincelante de diamants, parée d’une merveilleuse toilette, et agitant avec grâce son mouchoir de dentelle.

D’un bond il fût vers elle, et l’enlaça dans ses bras, sa bouche cherchant sa bouche. De leurs lèvres, rivées ensemble, l’un semblait aspirer l’âme de l’autre.

Après cette première étreinte, il l’emporta comme une plume, et la déposa sur la chaise-longue, où il eut le loisir de la détailler tout à son aise.

Elle était vraiment merveilleusement belle, ainsi parée.

Son opulente chevelure, relevée sur le sommet de la tête, était retenue par une