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salons, ils arrivèrent devant une porte, dont la comtesse tourna le bouton, et tous deux pénétrèrent dans un délicieux boudoir, véritable temple d’amour.

Prenez un siège, dit-elle, je suis à vous dans l’instant. Le comte est à l’ambassade, j’ai donné congé à ma femme de chambre, nous sommes donc parfaitement tranquilles ; et elle disparut derrière une tenture. Le boudoir de la comtesse était un vrai nid d’amoureux, une mignonne pièce, toute tendue de satin et peluche héliotrope, capitonnée de bouton d’or. Au plafond, peint par un peintre en renom, „Lef...., une scène, la nymphe poursuivant des satyres,” sur la cheminée, garnie d’une glace de Venise, se dressait, sur son socle de bronze florentin, une magnifique statue de l’hermaphrodite, en marbre de Carrare. Dans les coins des brûle-parfums, d’origine exotique. La fenêtre gothique, garnie de vitraux aux