Page:Les vacances au château – Le fétichisme en amour, 1907.djvu/131

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 54 —


velle aussi inattendue. La comtesse poussant la ruse à son comble, avait su faire coïncider sa première leçon avec un jour de réception à l’ambassade, cérémonie à laquelle le comte ne pouvait, sous aucun prétexte, se dispenser d’assister.

Le matin du jour fixé pour le rendez-vous, R..., qui avait vécu dans une impatience fébrile, en comptant les heures et les minutes, allait prendre un bain parfumé, au sortir duquel il se rendit dans un cabaret à la mode, et là, se fit servir un déjeuner incendiaire, huîtres, saumon aux truffes, filet purée de gibier, salade russe, le tout arrosé d’un Rœderer frappé. Ayant savouré un fin Moka, il alluma un havane, dont il aspira à longs traits les délicieux arômes, et se dirigea à pas lents vers son domicile, pour se donner le temps de faire sa digestion.

Arrivé chez lui, il procéda à sa toilette avec les raffinements d’une petite maî-