Page:Les vacances au château – Le fétichisme en amour, 1907.djvu/121

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 44 —

On arrivait en foule, chacun cherchait à se caser, les dames se massaient dans le grand salon, au coin duquel se dressait un magnifique piano à queue d’Erard. Ce salon était éclairé de mille bougies, et garni à profusion de plantes vertes et de fleurs aux couleurs variés. C’était vraiment merveilleux de décoration.

Mais ce qui rehaussait encore mille fois plus l’éclat, c’était cette corbeille de jolies femmes, aux épaules d’ivoire, aux poitrines ouvertes, constellées de diamants, enguirlandées de perles, et dont les toilettes, variées à l’infinie, produisait l’effet le plus gracieux et le plus séduisant.

Parmi la foule des arrivants, une femme d’une rare beauté fit vraiment sensation. C’était une ravissante blonde, aux yeux d’un bleu sombre ; ses cheveux, d’un léger rouge Titien, augmentaient encore l’éclat de cette tête admirable, d’une pureté de ligne absolue, une vraie tête de statue grecque.