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„vous êtes chez vous” me dit-il, en me quittant. J’entrais dans un vrai boudoir, d’un côté une baignoire en marbre rose, de l’autre un divan gris perle avec boutons cerise, surmonté d’une glace, au fond de la pièce une toilette, merveilleusement ornée de guipure, sur laquelle s’étalaient tous les instruments en écaille, que le luxe moderne a inventés, une série d’essences des meilleures maisons de Paris, et, dans un coin de la toilette, un grand sachet de satin, magnifiquement historié. Cette pièce était éclairée par un superbe lampadaire, en porcelaine de Saxe rose tendre, qui répandait sur tous ces objets une douce lumière. Occupé à admirer tout ce luxe, je n’avais pas remarqué que je n’étais pas seul. Enfin, mes yeux rencontrèrent un jeune adolescent, de seize ans environ, d’un blond angélique, portant de longs cheveux ondulés, qui retombaient en boucles serrées sur