Page:Les vacances au château – Le fétichisme en amour, 1907.djvu/107

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 30 —


Sitôt que j’aperçus notre couple, j’y dirigeais mon mari, et après les présentations d’usage, mon ami m’offrit son bras. L’orchestre attaquait une valse de Strauss, nous commençâmes doucement, puis, peu à peu échauffés, entraînés par cette musique endiablée, nous nous lançâmes dans le tourbillon des danseurs ; j’enlaçais mon cavalier de mon corps souple et félin, je m’incrustais littéralement à lui, je sentais son genou me frôler agréablement, je le contemplais se pâmant et me buvant des yeux, je le grisais de mes effluves, qui s’échappaient de toute ma personne ; nos deux corps n’en faisaient qu’un, tellement j’étais plaquée contre lui ; il était tout-à-fait pris, comme hypnotisé ! Le voyant à point, je lui susurrais à l’oreille : „mais dites-moi donc quelque chose.” — Voyant que sa réponse n’arrivait pas, j’ajoutais, en le brûlant de mon regard ; „moi, je voudrais vous dé-