Page:Les vacances au château – Le fétichisme en amour, 1907.djvu/103

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 26 —


tout le volant de dentelle, et je continuai à jouer. Une légère poussée se fit dans les rangs des joueurs pour un changement de banque ; je me sentis pressée, je regardai mon corsage, mon mouchoir avait disparu, j’étais volée !

Comme je suis très amateur de ce genre de chiffon, et que je ne voulais pas me dépouiller du plus beau specimen de ma collection, je me mis en mesure de découvrir mon voleur. Je ne tardais pas à l’apercevoir, franchissant la porte qui donne sur le parc ; je me précipitai à sa poursuite, pas assez vite pour l’atteindre, mais assez pour voir sa silhouette se profiler dans une allée. Je le vis enfin s’asseoir sur un banc, derrière un massif d’arbres.

Avec l’adresse d’un Peau-rouge, je manœuvrais si bien, que je parvins, sans être aperçue, à me dissimuler derrière un arbre, à deux pas de lui. J’allais enfin avoir le mot