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fleurie d’un œillet blanc. Il s’attacha à mes pas ; je me faufilais de table en table, pour suivre les péripéties des parties engagées, il s’arrangeait de façon à toujours être sur mes talons ou à mes côtés ! De temps à autre, je risquais un regard et je voyais invariablement ses yeux rivés au bas de mon corsage, comme attirés par un aimant invincible. Voulant en savoir la cause, je cherchais à mon corsage ce qui pouvait bien ainsi attirer ses regards, et je ne trouvais pas autre chose que mon mouchoir de dentelle. Pour éclaircir ce mystère, je pris ce mouchoir à la main, je l’étalais avec complaisance, je m’essuyais le visage, je m’éventais, tout en observant mon voisin. Je le vis en effet passer par tous les tons de la gamme des couleurs, du blanc au rouge vif, en roulant des yeux pâmés ! Plus de doute ! je remis alors mon mouchoir à sa place primitive, en laissant passer