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LES VOIX LOINTAINES.

Nous ne reviendrons plus !
Nous ne reviendrons plus !

LA REINE.

Vous n’avez pas l’air heureux, mon enfant…

LE PRINCE.

Moi ? — Pourquoi ne serais-je pas heureux ? — Je suis venu la voir et je l’ai vue… Je puis la voir de plus près si je veux… Je puis m’asseoir à ses côtés si je veux… Ne puis-je pas ouvrir les portes et lui prendre la main ? Je puis l’embrasser quand je veux ; je n’ai qu’à l’éveiller. Pourquoi serais-je malheureux ?

LA REINE.

Vous n’avez pas l’air heureux cependant !… J’ai presque soixante-quinze ans, maintenant… et je vous attendais toujours !… Ce n’est pas vous ! pas vous !… ce n’est pas vous non plus !…

(Elle détourne la tête et sanglote.)