Page:Les régiments d'infanterie de Compiègne.djvu/73

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Un groupe d’artillerie coloniale, en action à proximité, tire quelques salves bien réglées sur ces bois : le feu ennemi cesse complètement, des groupes allemands fuient en désordre et disparaissent derrière la crête.

À 16 heures, la 23e brigade transmet l’ordre d’aider la 15e division d’infanterie coloniale à enlever la 2e ligne allemande.

À ce moment, le 1er bataillon (Lanquetin) progresse dans la direction du bois N. 21, le 2e bataillon a pris une direction trop à gauche, le 3e bataillon suit le 1er à courte distance. Le 1er bataillon se met en liaison avec le 5e régiment d’infanterie coloniale dans le bois N. 14 pour coopérer avec lui à l’attaque de la tranchée des Vandales pendant que le 3e bataillon, dont deux compagnies sont mises à la disposition du 1er, arrive au bois N. 21.

La pluie s’est mise à tomber en abondance et amène rapidement l’obscurité. À la tombée de la nuit les éléments d’attaque du 54e et du 5e colonial ont reconnu que la tranchée des Vandales est fortement tenue et organisée. À contre-pente, précédée d’un réseau de fils de fer intact, elle ne peut être enlevée sans préparation d’artillerie.

L’opération est suspendue. Le 54e est séparé du 5e colonial : ce régiment est laissé dans les bois N. 11 et N. 14, tandis que le 54e bivouaque : 1er bataillon dans les bois N. 19 et N. 22, 3e bataillon dans les bois N. 21 et N. 25. Le 2e bataillon qui s’est engagé vers le bois N. 9 doit, au point du jour venir dans les bois N. 23 et N. 25.

Les pertes s’élèvent à 9 tués et 120 blessés dont 4 officiers (Lieutenant de Saint-Pern et Mirabaud ; Sous-lieutenant Beaudoin et de Saint-Rémy).

Journée du 26 septembre. — « La journée du 26 septembre est caractérisée par une très grande activité de l’artillerie lourde allemande contre notre infanterie. Dans la matinée, le temps couvert et pluvieux gêne l’emploi de nos avions de reconnaissance et de réglage, de sorte que les batteries ennemies ne peuvent que difficilement être combattues par les nôtres. Pourtant, à midi le temps s’éclaircit, la visibilité devient meilleure et quelques appareils peuvent prendre l’air.