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la seconde moitié du xixe siècle

conventions, dans le respect de la réalité, même brutale, même noire, même désolante. Son observation est amère, ironique, aiguë. Ses tableaux un peu sombres sont d’un dessin très sûr. La vie et l’art s’unissent et s’étreignent de plus en plus étroitement.

Dans le même temps, Eugène Labiche (1815-1888), donnait dans le genre gai des comédies faciles, alertes, pleines de verve, joyeusement caricaturales : Le Chapeau de paille d’Italie (1851), le Voyage de M. Perrichon (1860), etc… ; et Victorien Sardou (1831-1903) occupait la scène avec des drames historiques fort bien faits, tels que Patrie (1889), la Tosca (1887), Thermidor (1891), Madame Sans-Gêne (1893), etc… et les comédies d’intrigue les plus adroitement construites : Nos Intimes (1862), la Famille Benoiton (1865), Divorçons (1883), etc…

Les Contemporains

Nous ne pouvons ici que citer brièvement le nom des écrivains qui ont illustré la littérature et le théâtre en France jusqu’à 1904.

Ce sont d’abord dans le roman deux très grands noms, de réputation mondiale. M. Anatole France (né en 1844) donne successivement le Crime de Sylvestre Bonnard (1881), le Livre de mon ami (1885), Thaïs (1890), la Rôtisserie de la reine Pédauque (1893), le Lys rouge (1894), toute une série de romans relatifs à l’histoire contemporaine, l’Orme du Mail, le Mannequin d’osier, l’Anneau d’Améthyste, M. Bergeret à Paris ; enfin, en 1912, les Dieux ont