Page:Les oeuvres de la pensee francaise Volume II.djvu/50

Cette page a été validée par deux contributeurs.
44
la seconde moitié du xixe siècle

fluence fut grande sur ceux qui le suivirent. Il contribua pour une grande part à la formation de cette école naturaliste dont nous parlerons un peu plus loin, et qui lui doit son goût de la précision, son horreur du lyrisme.

Il faut, avant de quitter l’histoire, citer le nom, moins célèbre d’un directeur de l’École Normale, Fustel de Coulanges (1830-1889) qui publia, en 1864, la Cité antique, où il essaie de retracer l’état moral des peuples primitifs et l’influence de cet état moral sur les premières constitutions politiques, livre très nouveau dans sa conception. Fustel de Coulanges a transformé l’histoire, l’a réduite au rôle de science pure, a donné les règles de l’histoire moderne.

Le roman

Il n’y a plus de scission entre les savants et les littérateurs. Taine a un salon littéraire. Renan est en relations constante avec Sainte-Beuve, Flaubert, les Goncourt. De même que ces historiens sont des littérateurs, les littérateurs vont essayer d’être des scientifiques, ou du moins vont chercher l’exactitude. Leconte de Lisle et Flaubert s’évertueront à rechercher dans le roman et la poésie le sens des mythes antiques, étaieront leur splendide imagination d’une érudition solide et profonde. Les Goncourt et Zola inventeront le roman expérimental.