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la première moitié du xixe siècle

de Monte-Cristo, la Reine Margot, le Chevalier de Maison-Rouge, le Collier de la Reine, etc…

La Comédie humaine

Mais le grand maître du roman, qui domine toute la première moitié du xixe siècle, est Honoré de Balzac (1799-1850), qui laissa, sous le titre générique de la Comédie humaine, une œuvre titanesque.

Il était né à Tours, en 1799. Il écrivit dès l’âge de vingt ans. Tourmentée de besoins d’argent, sa vie fut un perpétuel labeur. D’énormes romans, où défilent tous les personnages de la vie contemporaine, se succèdent sans interruption, au hasard d’une improvisation fiévreuse. Gobseck (1830), la Maison du Chat-qui-pelote (1830), la Femme de Trente ans (1831-1842), le Colonel Chabert (1832), nous font pénétrer les mystères de la vie privée, nous en dévoilent les intrigues les plus secrètes. Eugénie Grandet (1833), le Lys dans la Vallée (1835), Ursule Mirouet (1841), un Ménage de garçon sont un ensemble qui constitue toute une vaste fresque de la vie provinciale. Le Père Goriot (1834), César Birotteau (1837), la Cousine Bette (1846), le Cousin Pons (1847), forment une série qui met en scène la vie parisienne avec ses types les plus marqués. Les Chouans (1829), une Ténébreuse affaire (1841), sont des tableaux colorés de la Révolution et de l’Empire. Le Médecin de campagne (1833), le Curé de village (1839-1846), les Paysans (1844), peignent les mœurs campagnardes.

Écrasé, usé par cette production formidable, Balzac