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LES FÉLOUPS.

Soc. de Géograph., t. I de 1849, p. 332). Quant au mari, il tient moins à la fidélité de sa femme qu’à la faculté que peut avoir celle-ci de lui donner des enfants (ibid.). La femme, lorsqu’elle est sur son terme, a toujours le soin d’accoucher hors de la demeure de son mari, où elle n’apparaît qu’une quinzaine de jours après.

Tant qu’elles ne sont pas mariées, rapporte encore Marche, les filles portent pour tout costume un tablier large de deux mains qui passe entre les cuisses. Chez les femmes mariées, ce tablier est long d’un mètre, large de quarante centimètres.




La croyance aux sortilèges et aux sorciers est aveugle au dernier point chez les Féloups, et la plupart de leurs sorciers se croient eux-mêmes de bonne foi, tout comme dans nos pays civilisés. Cette sorcellerie relève d’ailleurs du plus grossier fétichisme. Hecquart a été témoin dans l’île de Carabane d’une cérémonie religieuse des Féloups. Le morceau vaut la peine d’être cité : « L’île est coupée par deux marigots qui permettent d’y cultiver du riz en assez grande quantité. La population se compose presque entièrement de Féloups, qui s’y sont établis sous notre protection, conservant toutefois