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les wolofs.

Le crâne du Wolof est très allongé d’avant en arrière : l’indice céphalique est donc faible. On appelle indice céphalique le rapport en centimètres de la largeur à la longueur de la boîte cranienne. La longueur étant évaluée 100, la largeur est de près de 70 chez les hommes wolofs, de plus de 73 chez les femmes ; celles-ci sont donc moins dolichocéphales, c’est-à-dire ont la tête moins allongée. Cela, bien entendu, en moyenne.

Le crâne wolof est d’ailleurs relativement capace. Sans cuber autant que les crânes européens, il l’emporte avec ses 1,495 centimètres cubes (op. cit., p. 361, nombre relatif à des crânes d’hommes) sur le crâne des autres noirs sénégambiens[1].

La peau est d’un beau noir, d’un noir d’ébène[2], veloutée. Les cheveux sont laineux, comme ceux de tous les vrais nègres, mais, sur le corps, le système pileux est fort peu développé.

La jambe est mieux faite que ne l’est généralement la jambe des autres noirs : le mollet est plus indiqué ; le talon est moins proéminent. Mais le pied est encore assez plat, et le système musculaire de l’ensemble des membres inférieurs le cède d’une façon notable à celui de l’homme blanc.

Disons, enfin, pour terminer ce tableau, que le Wolof est. un nègre de grande taille, robuste, de tournure dégagée, alerte. Tautain considère les Wolofs comme formant une race homogène, exempte de métissage. Nous arrivons aux descriptions ethnographiques proprement dites.

La case commune de presque tous les nègres est de forme cylindrique. Le cylindre qui appuie sur le sol est en paille ou

  1. Les Crania ethnica citent les cubages suivants, faits d’après le procédé de Broca Wolofs et Sérères, 13 hommes : 1,490 ; 9 femmes : 1,295. Un homme féloup : 1,445. Un crâne féminin papel : 1,305. 10 hommes mandingues : 1,460 ; une femme : 1,285.
  2. Ellis, The Land of Fetisch, p. 3. Londres, 1888.