Page:Les filles de Loth et autres poèmes érotiques, 1933.djvu/263

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LOUISE

Vous aviez grand tort. (Elle souffle la bougie.) Comment vous trouvez-vous, à présent ?

HENRIETTE

Admirablement. J’ai toujours trouvé qu’on est bien plus seule encore dans l’obscurité.

LOUISE

Je suis de votre avis.

HENRIETTE

Vous avez envie de dormir ?

LOUISE

Pas du tout ; et vous, madame ?

HENRIETTE

Pas le moins du monde.

LOUISE

Causons un peu, alors.

HENRIETTE

Volontiers.

LOUISE

Approchez-vous de moi…

HENRIETTE

Je crains de vous gêner.

LOUISE

Quelle folie ! vous êtes à cent lieues… Encore, encore… — Vous imposé-je ? Je ne le pense pas…


— 214 —