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Les filles de Loth et autres poèmes érotiques, Bandeau de début de chapitre
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COMPENDIUM ÉROTIQUE


Jouir, faire jouir, lecteurs, est un grand art ;
Plus d’un s’y croit savant, qui n’est qu’un sot paillard.
On peut foutre, il est vrai, sans grandes aptitudes ;
Pour devenir cochon, il vous faut des études.
Les branches de cet art sont des mondes distincts
Qui ne sont révélés qu’à de certains instincts ;
Le vulgaire fouteur ne les saurait connaître,
L’artiste en jouissance, avant de passer maître,
Doit savoir finement, par principes, branler,
Peloter, caresser, sucer, foutre, enculer.
— « Mais, nous savons cela, pour sûr », allez-vous dire,
Hélas ! vous le croyez, et c’est bien là le pire.
Avant que d’être experts en notre académie,
De la pine et du con, sachez l’anatomie ;
Étudiez à fond les organes divers
De ces puissants engins, pères de l’Univers,
De ces beaux instruments, aux touches merveilleuses,
Que le plaisir parcourt en gammes amoureuses.


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