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Chapitre 9.



La lune dans son plein
De ton beau cul est le parfait modèle.
La lune est blanche, et ton cul de satin
Est aussi blanc, est aussi joufflu qu’elle.

  Désaugiers


C’est envain que les envieux et les esprits mal faits veulent comparer Roquelaure à mon héros qui ne lui ressemble que par la pine. Roquelaure n’avait pas l’avantage d’être bossu comme Mayeux ; il avait le nez plat, le visage commun ; il avait de l’esprit comme un putassier du tems de Louis quatorze, mais approche-t-il de l’inimitable Mayeux ? Impossible ! Roquelaure avait en outre le défaut de puer et d’être noble, Duc et Pair !

Pour avoir une idée de sa délicatesse suivons Mayeux dans la chambre d’une grisette qu’il vient d’enlever à un sergent de la garde Municipale.

Un Roquelaure se fut couché, eut dérangé une chaise, un rien qui aurait trahi l’infidélité de la maîtresse du soldat chargé de la morale publique, mais Mayeux ! il place la belle en batterie et termine en l’admirant, le couplet qui nous sert d’épigraphe :

Ah ! si de la lune ton cul,
Avait la hauteur importune
Je serai un homme perdu :
Car aujourd’hui je prends ton cul
Et je ne puis prendre la lune !

mais la jouissance le suffoque et il décharge en disant : Tu n’es pas piquée des vers ! Nom de D…!