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Chapitre 6.



            Son bras à sa patrie,
            Son cœur à son amie.
Mourir gaîment pour la gloire et l’amour
C’est le devoir d’un vaillant troubadour !

(Romance Française.)


Le rappel avait arraché Mr. Mayeux à ses plaisirs. Français et Garde national il s’était mis avec ses 109.999 camarades à la recherche de la république de Napoléon II. &ca. Modèle de la discipline et de la tenue militaires, Mayeux ne quittait jamais son poste et n’aurais pas compromis l’uniforme pour le cul de la plus jolie fille de Paris ; son vit, comme les cœurs des héros du Vte d’Arlincourt était bardé d’acier les jours de service. Mais les cantinières ne manquaient pas et l’on patinait des mottes, des têtons et des culs à l’usage des corps de garde, et la bouteille circulait avec bon nombre d’historiettes parmi lesquelles j’ai retenu celle-ci :

« On avait parié dans une orgie que celui des convives qui ne foutrais pas six coups payerait du Champagne. Mayeux seul avait été jusqu’au cinquième et les envieux paraissaient douter de la réussite du dernier lorsque, puisant de nouvelles forces dans la position où il avait mis sa belle, il l’enfile en parodiant une phrase devenue célèbre : Mayeux décharge et ne débande pas ! »

Enfin l’ordre du départ est donné. Mayeux rentre chez lui à jeûn de femmes et plein de vin. Il trouve son épouse au lit, il s’élance sur elle comme un satyre en disant : « Madame Mayeux, quand j’ai bu je suis terrible, nom de D…!!…