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Chapitre 2.



Et l’amant de bon cœur pardonne,
Qu’importe le nom qu’on lui donne
Pourvu que le cœur soit flatté !



Fier de conserver le beau titre de Maître-Fouteur que lui ont décerné les déesses sur les autels desquelles il a sacrifié, Mayeux vint le lendemain chez la Saint-Ernest. Sa victime de la veille était malade des assauts qu’il lui avait fait soutenir. Les autres beautés reposaient encore, vaincues par des soldats qui bandaient depuis Alger, et la St. Ernest avait été repoussée par Mayeux lorsqu’une jeune et jolie personne vint s’offrir comme fille d’amour. Il fut convenu que Mayeux se chargerait de cette éducation : un appartement leur fut ouvert et la novice au Bordel fut bientôt chiffonnée. L’infidélité de son septième amant avait forcé Charlotte (que Mayeux baptisa du doux nom d’Octavie) à embrasser la carrière de la jouissance, chemin de raison et de philosophie, où jouir est tout, où le jour qui passe est la vie.

La belle craignait que son Instituteur ne s’apperçut des sept brêches faites au trou divin, mais lorsqu’il eut découvert et placé dans sa main douce et potelée le sacrificateur, la novice laissa échapper un de ces Scélérat !! qui annoncent à la fois la douce surprise et un certain contentement, qui, chez Octavie, n’étaient que l’effet du plaisir qu’elle ressentait de penser que la huitième brêche effacerait les sept autres, et Mayeux transporté ne cessait de lui dire : « Appelle moi encore Scélérat… si fait… si fait ! Nom de D…!!!