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de j.-f. maury

fait depuis braver tant de fois l’humiliation d’un pareil traitement.

Jeanne Perrier, femme d’un fermier d’auprès de Lyon, réunissoit, à vingt années au plus, les grâces enchanteresses de Vénus, et le sourire de la candeur et de l’innocence. Jamais ménage n’avoit été si bien appareillé, quand le démon de la concupiscence vint élire son domicile dans le corps de J.-F. Maury, conjointement avec celui de l’intérêt, et tous les autres diables qui l’ont inspiré depuis ; qui, sans doute, l’emporteront un jour, lorsqu’il aura vomi son âme impure, où il ne sauroit manquer d’aller. Dieu le veuille. Ainsi soit-il.

J.-F. Maury ne put voir Jeanne Perrier sans s’enflammer pour elle, non de cette passion qui rend quelquefois excusables les atteintes portées à la foi conjugale, mais de ce feu criminel et lascif, qui traîne après lui le désir d’une jouissance tout à la fois honteuse et déshonorante.

Enfin, J.-F Maury s’étoit bien promis de venir à bout de triompher de Jeanne Perrier, qui, quoique soumise au joug du mariage, étoit aussi vertueuse que Jeanne d’Arc, qui, malgré quelques tentatives charnelles pour un baudet favorisé de la nature par l’intercession de l’aréopagiste saint Denis, n’en étoit pas moins une brave et honnête pucelle. Jeanne Perrier donc avoit su résister aux promesses flatteuses, aux offres séduisantes