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les confédérés

que de le publier dans le quartier, ce qui l’a un peu mortifiée. Il en est plus d’une qui passent pour des vestales, et qui sont plus dangereuses pour les hommes que les dernières toupies.

Le Jay, libraire, rue d’Argenteuil. C’est la maîtresse en titre d’un de nos plus célèbres sénateurs. Elle n’est pas jolie, il s’en faut de beaucoup, mais elle est parfaitement putain. Mirabeau l’aîné, pour ne pas dépenser beaucoup d’argent avec elle, a fait acheter à son mari une imprimerie où il fait imprimer ses ouvrages. Elle les vend, et elle en partage le produit avec son amant. Elle ne lui en est pas plus fidèle, car elle se met souvent sur le ventre un grand coq-d’inde d’ouvrier, qui a la conduite de sa maison, nommé Comminge. Comme toutes les femmes galantes, et en outre attachée à un député de l’Assemblée Nationale, elle a voulu donner des preuves de son patriotisme aux confédérés, en donnant la chaude-pisse à quelques-uns d’entre eux, qui se sont trouvés honorés de l’avoir gagnée de la putain de Cicéron français.

Niodot, près le Louvre. Cette dame se divertit comme un ange. Quand son commerce ne lui fournit pas assez d’argent, elle connaît des femmes qui tiennent des maisons de plaisir ; elle y va gagner quelques louis, et