Page:Les confédérés vérolés suivis de La calotte renversée, Les enfants de sodome et Les fredaines lubriques de J.-F. Maury, 1873.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
8
les confédérés

le payons pas, et il laisse foutre et gagner la vérole à tout le monde.

Si un Bailly, maire de Paris, grand comme une perche, qui nous envoie à l’hôpital impitoyablement, y renvoyait aussi les femmes qui font leurs maris cocus, vous ne nous auriez pas fait des reproches que nous ne méritons pas. Messieurs vos maris l’ont vu ce maire Bailly, ils peuvent vous en donner des nouvelles ; ils peuvent vous faire voir sa figure, car il n’y a pas de confédéré qui n’en ait acheté un exemplaire pour en orner sa chambre.

Ici, quand les mères veulent faire taire leurs enfants, lorsqu’ils sont méchants, elles leur disent : Je vais le dire au maire Bailly, puis elles leur font voir sa figure, et leurs enfants se taisent de peur. Il devrait bien, ce maire Bailly, faire une ordonnance, de par M. le maire, dans laquelle il serait porté, que toute femme mariée, qui ferait son mari cocu, ne pourrait s’exempter de l’hôpital, qu’en payant au bordel le plus voisin, une somme quelconque, pour indemniser les putains de la perte qu’elle leur font éprouver par cette tolérance impardonnable ; et qu’elles seront tenues de déclarer si elles veulent, ou non, faire le métier. Alors elles auraient la liberté de tirer à leur aise, la clandestinité ne devant pas être permise.

La confédération nous a un peu dédom-