Page:Les confédérés vérolés suivis de La calotte renversée, Les enfants de sodome et Les fredaines lubriques de J.-F. Maury, 1873.djvu/13

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
5
vérolés

assez de courage, pour en cas d’insurrection de la part de nos ennemis, pouvoir les repousser et les vaincre ; comment veulent-ils qu’ils travaillent à la propagation de l’espèce si leurs parties génitales sont gangrenées ; comment veulent-ils que nous fassions pour satisfaire nos sens ? Sera-ce en nous livrant au premier venu, comme ces infâmes qui nous les ont renvoyés pourris ?

Ces messieurs, que nous ne connaissons pas, ces messieurs les gens de police, qui ont souffert un pareille infamie, devraient être condamnés à passer leurs jours avec ces malheureuses.


Réponse de mademoiselle Sophie, orateur-putain du Palais-Royal, et l’une des plus jolies toupies de ce quartier.

Nous avons, mesdames les provinciales, lu, mes compagnes et moi, les reproches que vous nous faites d’avoir envérolé vos maris. Vous accusez les aristocrates d’avoir payé des gredins pour nous gâter, afin que foutant avec nous ils fussent punis de leur patriotisme. Vous vous êtes trompées jusqu’à un certain point. Si quelques-unes d’entre nous ont la vérole, elles la doivent aux patriotes, et non à des gens payés par l’aristocratie ; rien de ce qui approche des