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INCIDENCE.

Noble et dont nous n’avons pu retrouver la place. Comme elles figurent parmi les charges de l’accusation, nous sommes obligés d’en donner connoissance ; autrement, l’histoire de Renart seroit incomplète.

Le chien Morhou qui, dans une des prochaines aventures, se chargera de la vengeance du bon Drouineau, pourroit bien avoir été le frère de Rooniaus le mâtin qui, dans l’affaire du serment (sans doute en souvenir des mauvaises soudées mentionnées plus haut dans la confession de Renart), s’étoit rendu l’instrument d’une fraude pieuse des plus hardies. Un des anciens historiens de Renart met également sur le compte de Rooniaus le mâtin plusieurs des fâcheuses rencontres dont la voix publique vouloit qu’Ysengrin eût été victime. Tout n’est peut-être pas controuvé dans cette attribution isolée ; car le chien n’a jamais été de pair-à-compagnon avec damp Renart. On ne s’étonnera donc pas de le voir se prêter de bonne grace aux projets de vengeance d’Ysengrin et de Drouineau. — Quand nous aurons exposé ces nouvelles aventures, nous reprendrons la suite du procès.)