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INTRODUCTION

disons-nous, que ce serait appeler l’attention de tout le monde, de la manière la plus saisissante, sur le rôle joué par notre École dans cette brillante période, qu’il en pourrait rejaillir quelque lustre sur ses élèves et en outre, en ce qui concerne notre œuvre actuelle, que ce serait le meilleur moyen de préluder aux publications que nous avons l’intention de faire paraître dans la suite, avec une périodicité que nous indiqueront les circonstances, en vue d’entretenir des relations constantes entre tous nos camarades.

L’avenir seul déterminera la forme de ces publications. Les documents que nous avons consultés ont éveillé chez nous des pensées multiples dont il est difficile de prévoir dès aujourd’hui l’entier développement.

Ferons-nous un ouvrage dans la forme d’un modeste annuaire, comme le demandaient nos confrères Dussauze et Gilles-Deperrière ? Adjoindrons- nous aux élèves de l’École des Beaux-Arts ceux des autres Écoles où se forment aussi en France des architectes ? Donnerons-nous plus d’extension aux notices biographiques, y joindrons-nous des portraits ? Ferons-nous un recueil des œuvres principales des architectes sous une forme particulière ?

Ajouterons-nous même un chapitre d’intérêt historique, en résumant une statistique monumentale de la France et de quelques contrées étrangères, par régions et par villes, avec l’indication des principaux édifices construits depuis le commencement de ce siècle, par nos illustres devanciers et contemporains ? Ce travail a été présenté déjà, sous une forme analogue et pour les temps plus anciens, à la fin de l’intéressant ouvrage de Bauchal, que nous avons consulté avec fruit. Consacrerons-nous une annexe aux artistes peintres et sculpteurs des autres sections de l’École ? Ferons-nous l’un à l’exclusion des autres, ou le tout ensemble ou séparément ?

Sans prendre un parti sur ces questions complexes, nous nous sommes bornés, pour le présent, à l’ouvrage actuel, et nous attendons l’accueil qui lui sera fait.

Nous espérons qu’il sera considéré par tous nos confrères sans exception, élèves ou non de l’École des Beaux-Arts, comme un moyen efficace de ralliement ; comme constituant un noyau autour duquel tous doivent se grouper avec confiance.

Qu’il sera pour le public un moyen certain d’apprécier l’importance de notre rôle dans la société, l’utilité de notre concours par l’étendue de nos connaissances et par la variété et la souplesse de notre art.

Qu’il sera pour tout le monde un guide précieux et un recueil d’un intérêt absolument pratique et usuel.

Les administrations publiques ou privées y puiseront des indications