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paraissait devoir être ardu et épineux et qui ne l’a pas été peu en définitive : la recherche des documents, la rédaction des notices, la mise au net des principaux renseignements recueillis, enfin le soin de l’exécution matérielle de l’ouvrage. Ainsi la chose était possible. Notre comité fut immédiatement constitué, l’œuvre commencée ; depuis elle s’est poursuivie sans trêve et aujourd’hui, la première édition paraît.

Partis pour faire un annuaire, où sommes-nous arrivés ? Nous sommes arrivés à publier un ouvrage que nous intitulons : Les Architectes, élèves de l’École des Beaux-Arts de 1819 à 1894, désignation plus conforme à sa composition.

On nous critiquera peut-être de nous être écartés du programme primitif, d’avoir donné à ce travail plus d’ampleur que n’en comportait le simple annuaire, de lui avoir donné la tournure d’un ouvrage une fois fait, qui ne comporte pas la périodicité annuelle.

Nous devons expliquer comment ce résultat, qui s’est produit par le développement naturel des éléments que nous avions pris pour base, a paru de nature à favoriser plus heureusement dans les années ultérieures la production, nous ne dirons pas d’un annuaire, dont la vitalité ne nous paraît pas clairement assurée, mais d’un ouvrage périodique destiné à rendre les mêmes services et à présenter plus d’intérêt.

En effet, à juger par l’expérience que nous en avons faite, nous aurions eu énormément de difficultés à recueillir les documents strictement nécessaires à un annuaire ; cet annuaire, en raison du petit nombre que nous sommes, du plus petit nombre de renseignements que nous aurions obtenu, eût constitué un ouvrage fort imparfait, de peu d’intérêt.

Au contraire, en partant des registres de l’École, nous avons été amenés à exposer la vie et les œuvres d’un grand nombre de confrères qui ne sont plus et qui n’auraient par conséquent point figuré dans un annuaire.

Le sentiment qui nous a conduits a été de combler une lacune qui n’aurait pas dû exister précédemment, du moins depuis de longues années.

Un annuaire aurait semblé mettre au jour une chose qui n’existait que d’hier, et dont l’utilité, aux yeux du public et d’un certain nombre de confrères, aurait été douteuse, l’avenir incertain.

Au lieu de cela, nous avons cru bon de nous appuyer sur l’autorité d’un passé glorieux : les faits entassés dans notre ouvrage en font foi.

Nous avons pensé qu’en montrant dans un ensemble compact la série des élèves de notre École nationale des Beaux-Arts pendant presque toute la durée du siècle qui va finir, qu’en exposant dans le même cadre l’énumération de leurs œuvres les plus importantes et qui embrassent la presque totalité de ce qui a été fait de remarquable en architecture non seulement en France, mais aussi dans plusieurs pays étrangers, nous avons pensé.