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INTRODUCTION

DE LA PREMIÈRE ÉDITION


Il est rare que l’origine d’une œuvre ne présente pas des particularités intéressantes. Notre ouvrage ne fait pas exception à cette règle, aussi nous demandons aux lecteurs la permission de consigner ici les circonstances qui ont déterminé sa publication et la marche que nous avons suivie pour cette première édition.

C’est au banquet annuel des architectes, anciens élèves de l’École des Beaux-Arts du mois de décembre 1891, que l’idée d’un annuaire de notre École a été émise d’une façon précise et agitée entre quelques-uns.

Nous ne pouvons mieux indiquer l’esprit qui a présidé à ces pourparlers qu’en publiant les deux lettres suivantes de nos camarades Dussauze et Gilles-Deperrière, tous deux d’Angers, qui sont les véritables auteurs de la proposition dont ce livre est le développement.


Lettre de M. Dussauze à M. Roux

Angers, le 4 janvier 1892.

Monsieur et très honoré Camarade,

À la veille du 15e banquet de la réunion amicale des anciens élèves de l’École des Beaux-Arts, où nous étions certains de rencontrer un grand nombre d’entre nous, j’ai communiqué à notre ami commun et collègue Gilles-Deperrière la pensée que j’avais depuis longtemps de proposer la création d’un annuaire, en lui demandant de nous rendre à Paris et de chercher si mon idée trouverait un écho parmi nombre suffisant de nos camarades.

Gilles-Deperrière avec son entrain accoutumé m’a de suite favorablement répondu.

Nous venons de vous voir, vous et nombre d’anciens élèves de notre chère École, nous avons entendu les toasts de notre honorable doyen, M. Simon Girard, de notre maître, M. Ginain qui nous présidait, tous remplis, l’un et l’autre, de la pensée des liens de camaraderie qui nous unissent, quelle que soit la voie suivie par chacun de nous. Vous-même, rendant compte de notre réunion, vous avez très aimablement relevé ma proposition.

Nous avons une réunion amicale, mais en dehors du jour du banquet, auquel nous sommes convoqués grâce au dévouement de quelques camarades, nous n’avons les uns et les autres, aucun moyen de nous suivre et de nous retrouver.