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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

On le voit, lorsqu’arriva la Révolution, elle n’eut à disperser ou à achever qu’un corps religieux singulièrement amoindri. On vendit le couvent comme bien national ; la maison et l’église devinrent propriétés particulières. Cette dernière servit longtemps d’entrepôt à M. Rusand, imprimeur du roi et du clergé, pour de nombreux ouvrages en feuilles. Plus tard, M. Robert en fit un entrepôt de fers. Vers 1840, une société d’amateurs de musique de trois cents membres s’étant constituée, M. Flachéron, architecte, fut chargé de la disposer et de la décorer pour en faire une salle de concert ou de spectacle. On l’appela cercle musical, salle de concerts, théâtre des Familles, etc. ; elle porte aujourd’hui le nom de Gymnase, à l’imitation de Paris, qui a un théâtre de ce nom.

Il reste, grâce à la reconstruction relativement récente de la maison des Antonins, beaucoup de traces de leur passage parmi nous ; mais le souvenir le plus populaire est sans contredit le nom de Saint-Antoine qui a été conservé au quai. Cette appellation suffit à réveiller ce passé et à ressusciter le souvenir d’une communauté qui vécut six siècles parmi nous.

SOURCES :

Gallia Christiana, iv, 55.

Aymar Falcon, Hist. Antonianæ.

Histoire des Ordres monastiques, du P. Hélyot, II.

Les Almanachs de Lyon, et en particulier ceux de 1763 et de 1779.

Revue du Lyonnais, XVII, année 1843. Ce même article se retrouve dans Lyon ancien et moderne.

Clapasson, Description de Lyon.

Cochard, Description de Lyon.

L’Abbaye de Saint-Antoine en Dauphiné, par l’abbé Dassy, prêtre de Notre-Dame de l’Ozier.

L’abbé Pavy, les Grands Cordeliers, pages 114 et 161.

Archives municipales.

Essai historique sur la destruction des Ordres religieux au dix-huitième siècle, par le P. Prat.