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LES HÔPITAUX ET HOSPICES




LE GRAND HÔTEL-DIEU


CET hôpital est le plus ancien de tous ceux du royaume, disent les vieux écrits. Les actes du cinquième concile d’Orléans en attribuent la fondation, en 542, au roi Childebert et à son épouse Ultrogote, sur les pieux conseils de saint Sacerdos, évêque de Lyon. Plusieurs des rois de France lui accordèrent les plus beaux privilèges.

Beaucoup de personnes de considération, parmi les citoyens de la ville, contribuèrent, par leurs libéralités et leurs charités, à l’accroissement et à l’embellissement du Grand Hôtel-Dieu. Sa situation d’alors était celle qu’il a aujourd’hui, le long du quai de Retz, sur les anciennes courtines du Rhône, et depuis la chapelle du Saint-Esprit, jusqu’à la boucherie de l’hôpital.

L’administration, confiée d’abord à des laïques, passa, en 1172, aux religieux de Haute-Combe, en Savoie, puis aux Bernardins de la Chassagne, en Bresse, et en 1486, elle revint au Consulat, et finalement, en 1583, rendue aux citoyens. Les administrateurs furent choisis dans les différents ordres de la ville.

Au spirituel, il était desservi par des prêtres séculiers, dont un économe. Le temporel avait pour recteurs primitifs Messieurs les prévôt et échevins de la ville, et pour administrateurs bienniaux, qui se renouvelaient chaque année par moitié, quatorze recteurs. Le président était toujours un président ou un conseiller à la cour des monnaies ; il y avait aussi toujours un avocat, un ancien échevin et un trésorier des deniers ; les dix autres recteurs se partageaient les