Page:Les anciens couvents de Lyon.pdf/64

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
49
L’ANNONCIADE

son zèle et par ses vertus : c’est elle qui, après avoir fondé la maison des Minimes de Saint-Chamond et le second collège des Jésuites à Lyon, fonda dans notre ville le premier monastère des religieuses de l’Annonciade.

Pour nous aider dans l’exposé de cette fondation lyonnaise, nous avons un livre, dont voici le titre un peu long : Histoire de l’établissement et du progrès du premier monastère des religieuses Annonciades célestes de la ville de Lyon, fondé par Mme Gabrielle de Gadagne, comtesse de Chevrière, etc., contenant un abrégé de la vie des religieuses qui y sont mortes, depuis le commencement de la fondation du monastère jusqu’à présent, savoir, depuis l’an 1624 jusqu’à 1698 ; dédié à Mgr l’archevêque de Lyon, divisé en deux parties et composé par la R. M. Marie-Hiéronisme Chausse, religieuse du même monastère. — À Lyon, chez la veuve de Cl. Chavance et M. Chavance fils, rue Mercière. — 1699. — C’est à cet écrit que nous emprunterons la plus grande part de nos renseignements.

Mme Gabrielle de Gadagne, comtesse de Chevrière, après avoir perdu son mari, perdit aussi son fils, emporté par l’explosion d’une mine, au fameux siège de Turin, en présence de Louis XIII, qui donna des regrets à sa mort. La pauvre mère en deuil se tourna du côté de Dieu, à qui elle fit l’offrande de ses biens et d’elle-même. D’après les conseils des Pères Jésuites, elle résolut de fonder une maison d’Annonciades Célestes à Lyon.

Elle fit immédiatement les démarches nécessaires. Le 8 juillet 1623, elle écrivit à M. l’abbé Thomas Mechatin de la Fay, comte de Lyon et vicaire général de Mgr de Marquemont, alors résidant à Rome, pour demander la permission de fonder l’établissement projeté. Elle écrivit ensuite au monastère de Pontarlier, le premier fondé en France, comme nous l’avons vu, pour exposer son projet et demander quelques religieuses qui consentissent à venir à Lyon. Et de suite elle s’occupa activement de préparer un logis convenable à la petite colonie qu’elle attendait. Avec une grande générosité elle pourvut à tout, soit à