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COMMUNAUTÉS

possession de certains bénéfices. Cette agrégation, obtenue à la requête de feu messire Charles-François de Rochebonne, archevêque de Lyon, fut autorisée par lettres patentes de Sa Majesté, en date du 12 août 1738, enregistrées au parlement de Grenoble le 22 du même mois, et au consulat de la ville de Lyon le 18 septembre 1739.

Outre les retraites qui s’y font annuellement, à la rentrée du séminaire, et avant les ordinations, on y en fait aussi d’autres pour les curés, vicaires et autres ecclésiastiques. Longtemps on en fit deux : la première commençait le mardi de la seconde semaine après Pâques, et la seconde, le vendredi après le troisième dimanche d’après Pâques. Sur la fin du dix-huitième siècle, on n’en faisait plus qu’une, fixée au mardi qui suivait le dimanche dans l’octave de l’Assomption.


LES NOUVELLES CATHOLIQUES


CETTE maison, sous le titre de Séminaire de la Propagation de la Foi, qui était située rue ou montée Saint-Barthélémy, au haut de la montée du Garillan, vis-à-vis des anciens Lazaristes, et là où il y a aujourd’hui un gymnase, devait son établissement au zèle et à la piété de Mgr Camille de Neuville. Voyant beaucoup de protestants établis et domiciliés dans plusieurs lieux et villes voisines de son diocèse, il forma le dessein, dès l’année 1659, d’établir à Lyon une maison pour l’instruction des personnes du sexe qui auraient le désir de changer de religion, afin de les mettre aussi à couvert des persécutions de ceux de leurs parents qui voudraient s’opposer à leur conversion.

L’église de cette communauté était sous le patronage de l’Immaculée Conception. Le roi confirma cet établissement par lettres patentes de 1677. Les personnes du sexe y étaient confiées à des dames instruites, recommandables par la politesse aisée de leurs manières