forme était nécessaire. Elle fut l’œuvre, en Espagne, de saint Jean-Baptiste de la Conception, et en France, successivement, des pères Julien de Mantonville, du diocèse de Chartres, et Claude Aleph, du diocèse de Paris, puis du P. Jérôme du Saint-Sacrement, qui ne se contenta pas de la première réforme et institua les Trinitaires Déchaussés.
Ce n’est qu’en 1658 qu’ils se déterminèrent à demander la permission de s’établir en notre ville. Leurs fréquents voyages du Midi au Nord de la France réclamaient un pied-à-terre dans notre cité. Aussi n’est-ce pas un couvent qu’ils veulent fonder, mais, comme ils le disent, un hospice, pour la facilité des besoins de leur ordre et pour la commodité des communications. Antoine de Neuville, abbé de Saint-Just, et vicaire général du spirituel et temporel de Camille de Neuville, alors à la cour, leur accorda cette permission avec ces réserves : « Qu’ils ne pourront sous quelque prétexte que ce soit, prétendre que ce soit un couvent, mais seulement, comme dit est, un hospice ; qu’ils ne pourront y chanter aucun office, mais seulement dire la messe les portes fermées ; qu’ils ne pourront avoir aucune cloche ni clocher, ni s’immiscer en aucune façon à l’administration des sacrements ».