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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

militia Templi, una cum capella, grangiis, stabulis et ædificiis quibuscumque, vineis, hortis et aliis sitis infra clausum dicte domus, que ad dictum hospitale pertinebant prout protenditur juxta aquam Sagonæ, protendendo videlicet à clausurâ domus Fratrum Prædicatorum inferius versus domum Franchicheri, via intermedia publica, et de la Franchicheri versus domos Sancti Anthonii existentes inter l’aberour et domum Templi, ex altera, et juxta domos et hortum exeuntes versus domos Prædicatorum horto dicti Templi contiguo, ex altera. »

Bien qu’il soit difficile de comprendre ce qu’était cette maison domus Franchicheri » et cette autre expression l’aberour, on peut ce très bien se rendre compte de l’étendue des terrains possédés par le Temple : c’est un vaste quadrilatère qui a pour côtés la Saône, la clôture des Frères Prêcheurs ou Dominicains, les maisons de Saint-Antoine et Bellecour. Pour rendre ce fait plus concret, traduisons approximativement dans notre langage d’aujourd’hui : le domaine des Templiers avait pour limites les jardins de Bellecour, la Saône, la rue de la Préfecture et la rue Saint-Dominique.

Deux noms de rue rappellent ces très antiques souvenirs : la rue des Templiers qui s’avance sur la rue d’Amboise et qui débouche sur le quai par une voûte, et la rue Port-du-Temple, qui s’appela aussi Écorche-Boeuf, nous avons dit pourquoi.

SOURCES :

Le P. Hélyot : Dictionnaire des Ordres monastiques.

Un remarquable article de la Revue des Deux-Mondes, 15 janvier 1891.

Mémoire sur le monastère des Célestins de Lyon, adressé par un religieux de cette maison au P. Ménestrier, et conservé en manuscrit dans la Bibliothèque de Lyon, n° 1164.

Histoire et miracles de Notre-Dame de Bonnes-Nouvelles aux Célestins de Lyon, par le R. P. Benoît Gonon, Célestin de Lyon, ch. ii-iii-iv.