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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

ont tiré parti du terrain montueux où ils sont placés, ils y ont pratiqué des terrasses et des jardins qui tiennent de la magnificence. »

L’histoire de ce couvent est modeste ; on ne voit pas, en effet, que rien de remarquable se soit passé dans cette humble demeure. Voici les seuls faits saillants qu’il nous soit donné de constater :

En 1641, les religieux Récollets du couvent de Lyon demandent au marquis de Quinsonnas et obtiennent de lui la permission de fonder à Saint-Laurent-lès-Mâcon un couvent de leur ordre.

En 1661, M. Gilles de Blanchisson, directeur des gabelles du Lyonnais, déclare par testament vouloir se faire enterrer dans la chapelle de leur couvent.

En 1713, le prévôt des marchands et les échevins déclarent solennellement que le Consulat prend sous sa protection le couvent des Récollets. En retour, les Récollets reconnaissent le prévôt des marchands et les échevins comme leurs fondateurs.

En 1714, ce bon vouloir est mis à l’épreuve. L’eau manquait dans ce quartier ; la fontaine publique du Garillan était en mauvais état, et les habitants adressèrent au Consulat une pétition pressante pour remédier à ce mal. Le Consulat y fit droit, et, du consentement des PP. Récollets, il capta deux sources qui se trouvaient dans leur propriété et en mena les eaux jusqu’à la fontaine. Les religieux se servirent néanmoins des eaux de cette fontaine, par le moyen d’une pompe placée dans le puits où le grand réservoir portait ses eaux.

En 1787, le couvent de Saint-Genis-Laval disparaît. C’est un des effets de cette fameuse loi de 1768, que nous avons rencontrée plusieurs fois déjà et qui réglait la conventualité. Toute maison religieuse qui ne possédait pas un nombre déterminé de sujets était condamnée à ne plus accepter de novices et à mourir d’épuisement. En 1787, le couvent de Saint-Genis-Laval tombait sous le coup de cette loi ; il fut vendu, et l’argent provenant de cette vente fut consacré aux Récollets de Lyon.

Ils en avaient bien besoin, car les temps devenaient mauvais, et les ressources ordinaires allaient bientôt manquer. L’Assemblée