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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

intelligence avec le pasteur, qui d’ailleurs, plus intéressé que nul autre à démêler la vérité d’avec le préjugé et la prévention, a trouvé notre conduite digne de sa confiance et de ses remerciements. Mais comme il m’importe peu que les autres en soient convaincus, et que nul projet ne peut être louable à mes yeux que par la conformité qu’il aura à ses intentions et à notre devoir, nous souscrivons respectueusement à tout ce qu’elle ordonnera, et moi plus aveuglément que nul autre, ayant l’honneur d’être avec un singulier et très profond respect,

« Monseigneur,
« De Votre Grandeur
« Le très humble et très obéissant serviteur,
« Fr. Albert DE L’ÉTOILE, Relig.

« Lyon, le 3me septembre 98. »

Nous avons une réponse de Mgr de Saint-Georges, datée de Paris, le 8 du mois de septembre 1698 :

J’ai reçu, mon Révérend Père, votre lettre du 30me du mois d’août dernier. Il est vrai que l’on m’avait dit que vous traversiez le dessein que j’avais de faire construire la paroisse dans un autre endroit plus commode que celui où elle était autrefois ; le procès-verbal de visite contient mes raisons, qui me paraissent plus convenables que celles de certains esprits qui n’y ont presque qu’un intérêt d’une commodité particulière, qu’on ne peut considérer quand il s’agit de la commodité publique ; la plupart sont des bourgeois de Lyon qui ne sont pas paroissiens, qui ont leur paroisse et leur domicile à Lyon, et qui ne vont qu’en passant dans leurs maisons de campagne qui sont à la Guillotière. Il se peut faire qu’on m’ait mal informé, aussi je ne m’arrête pas aux rapports qu’on me fait, je suis persuadé, mon Père, que votre communauté