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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

avait un tableau représentant le Baptême de Notre-Seigneur, œuvre de Giusto Menabuoi, peintre du grand-duc de Florence.

Les chapelles, fort nombreuses en cette église, étaient plus intéressantes à visiter que l’église elle-même. Nous connaissons les noms de quelques-unes : Sainte-Catherine, Sainte-Marthe, Saint-Pierre-de-Vérone, Notre-Dame-de-Pitié, Sainte-Anne, Saint-Joseph. Les confréries s’y rendaient nombreuses ; les archives manuscrites des Frères Prêcheurs nous en nomment vingt-six qui se donnaient rendez-vous à leur église. Je transcrirais cette liste, si je ne craignais qu’elle ne fût fastidieuse ; je ne cite que les plus intéressantes : les confréries des Chirurgiens, de la Compagnie des Indes, des Notaires, des Canonniers de l’Arsenal et des Écrivains publics.

Ceux qui désirèrent dormir leur dernier sommeil à l’ombre des autels, dans l’église des Dominicains, furent si nombreux qu’il faudrait un volume entier pour en parler et les faire connaître. Je ne cite que les plus illustres : mettons en première ligne les Gadagne, qui y avaient leur chapelle ; nous en avons parlé quand nous avons traité du couvent de l’Annonciade.

Puis ce sont Jacques de Bourbon et son fils, morts à Lyon des suites de leurs blessures reçues à la bataille de Brignais contre les Tard-Venus, après la paix de Brétigny ; Jacques de la Tour-du-Pin ; Guichard d’Anthon et sa veuve ; Pierre de Chaponay, de cette antique et illustre famille qui a fourni pendant tant de siècles des conseillers de ville, des prévôts des marchands, des intendants, des chevaliersde Malte, des chanoinesses à Alix, une abbesse au couvent de la Déserte, et qui fonda la chapelle de Saint-Jacques-le-Majeur, place Saint-Nizier, où se réunissaient les autorités municipales ; les d’Albon, plus antiques et plus illustres encore, puisqu’un vieux proverbe disait : Noble comme d’Albon ; Santé Pagnini, Dominicain et fameux orientaliste, qui par son heureuse influence fit fonder à Thomas de Gadagne l’hôpital de Saint-Laurent pour les pestiférés ; Claude de Cléberg, baron de Saint-Trivier ; la famille de la Poyppe ; les Capponi, noble famille de Florence qui trempa dans la conjuration des Pazzi, et dont un des membres, Laurent Capponi, inhumé