Page:Les anciens couvents de Lyon.pdf/400

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
383
LES GÉNOVÉFAINS

étage. Au rez-de-chaussée, il y avait une grande galerie au soir, et au matin diverses salles y compris la cuisine, deux sont boisées. Au premier étage, mêmes galeries et les chambres ; il y a un oratoire. Au second étage, pas de galeries, le corridor est au milieu et les chambres sur les grandes faces. À l’orient du grand bâtiment, il y a une grande terrasse, au milieu de cette terrasse un perron avec une rampe double pour descendre au jardin ; ce jardin est planté d’arbres fruitiers et d’allées de charmille ; au-dessous du jardin, il y a une vigne. Dans une des grandes salles du rez-de-chaussée, il y avait dix tableaux.

La ville racheta, en 1812, l’ancien couvent des Génovéfains au prix de cinq mille francs. Il fut donné aux religieuses de Saint-Michel, autorisées par un décret impérial de 1811. La maison fut entièrement réparée et même agrandie vers 1817, afin de pouvoir rendre tous les services qu’on en attendait.

Le prieuré des Génovéfains est devenu le refuge de Saint-Michel. Là des religieuses de la congrégation de Notre-Dame de Charité reçoivent, pour les retirer du désordre, les pauvres filles et femmes dont la conduite peu régulière fait la désolation des familles et de la société. Il y a de plus une catégorie de pensionnaires, dites Préservées, et une autre de Repentantes ou Madeleines. Les sœurs sont vêtues de blanc et mènent une vie austère. Puissent-elles faire à ces pauvres âmes tout le bien dont elles sont ambitieuses !

SOURCES :

La Montagne sainte, par D. Meynis.

Saint Patient, par l’abbé Tatu.

Le P. Hélyot, Ordres monastiques.

Lyon ancien et moderne, II, par Fleury la Serve.

Lyon tel qu’il était, par Guillon.

Archives municipales.

Archives du Rhône, IIe et IIIe volumes, articles de Cochard sur Saint-Irénée.