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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

jeûnaient tous les vendredis, les veilles des fêtes de la sainte Vierge, de saint Augustin, pendant l’Avent, et les deux jours qui précèdent le Carême universel.

Le costume consistait en une soutane de serge blanche avec un collet fort large et un rochet de toile. À la maison, ils avaient l’été un bonnet carré, et l’hiver un camail noir, et hors le monastère, ils portaient le manteau noir à la manière des ecclésiastiques. Pour habit de chœur, ils avaient l’été un surplis et une aumusse noire sur le bras, et l’hiver un grand camail et une chappe noire. Les armes de cette congrégation étaient d’azur à une main tenant un coeur enflammé avec cette devise Superemineat charitas.

Ce fut en 1702 que les Génovéfains s’établirent à Saint-Irénée. Outre le prieur commendataire, le chapitre était composé d’un prieur claustral, qui prenait le titre de sacristain-curé, et de six autres chanoines. Ils avaient tous des fonctions : l’un d’eux était vicaire et les autres se partageaient les charges de maître de chœur, de camérier, d’aumônier, d’infirmier et de cellérier. Il y avait de plus un noviciat.

De 1702 à la Révolution, il y eut huit prieurs claustraux.

À droite de l’église se trouve le prieuré, vaste édifice qui couronne la colline. Il fut bâti vers le milieu du siècle dernier sur les dessins de Soufflot et sous la conduite de l’architecte Loyer, par les libéralités du duc d’Orléans. Il était à peine terminé en 1789, et avait coûté onze cent mille francs. Il fut brûlé, pendant le siège de Lyon, par un boulet rouge tiré d’une batterie des assiégeants à la Guillotière.

Peu après, le domaine dès Génovéfains fut vendu comme bien national, au prix de cent trois mille trois cents livres, au sieur Peilleux, négociant en dorures, demeurant rue Saint-Dominique. En voici la désignation : l’entrée, grille en fer avec piliers de pierre de taille, avait cinquante-quatre pieds de largeur. La première cour, plantée d’arbres sur trois faces, avait un grand puits. La communication avec l’église fut bouchée. La maison comprend un rez-de-chaussée et deux étages, avec quinze ouvertures à chaque