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LES FEUILLANTS

consulaire approuve leur établissement en notre ville, avec le consentement de Mgr d’Halincourt, gouverneur. Mais, en commençant, leur installation fut très pauvre, ils durent mendier pour vivre, et les aumônes qu’ils reçurent furent, paraît-il, assez nombreuses pour mécontenter l’Aumône générale, les Carmes, les Augustins, qui se plaignirent des Feuillants.

feuillant

Dès le commencement de leur installation, nos religieux furent en grande faveur auprès des échevins de la ville, qui acceptèrent l’offre à eux faite de prendre le titre de fondateurs et dé protecteurs de leur monastère. En retour les religieux étaient considérés comme les aumôniers du consulat ; moyennant une rente annuelle de 800 livres, ils devaient dire la messe à l’Hôtel de ville, les dimanches et les fêtes, entre neuf et dix heures ; plus tard ils la célébrèrent tous les jours. Par suite de ces dispositions, les cérémonies religieuses qui avaient rapport avec l’administration consulaire ressortissaient aux Feuillants.

De 1619 à 1622, les Feuillants achètent aux sieurs de Pures et Ranquet des terrains, maisons, jardins, vergers, situés au bas de la colline de Saint-Sébastien, près du port Saint-Clair. En 1631, 1658 et 1664, ils complètent leurs acquisitions. Dès 1621, ils construisent leur modeste église, qu’ils placent sous l’invocation de