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COMMANDERIE DE SAINT-GEORGES

1676 De Maisonseule. 1740 De Sales.
1689 De la Poipe-Serrière. 1746 De Latour-Maubourg.
1733 Henri de la Porte de l’Estrange. 1762 De Vathanges.
1769 De Châteauvert.

C’est ce dernier qui, bien qu’il habitât St-Cyr, avait le titre de commandeur lors de la grande Révolution. Mais, je l’ai déjà dit, cet ordre était à cette époque singulièrement dégénéré. Les membres militaires se dispersèrent, les membres ecclésiastiques ne tardèrent pas à être obligés de se cacher ; Benoît-Nizier Servier, prieur-curé de St-Georges, fut condamné à mort et exécuté, en 1793, comme contrerévolutionnaire. Le citoyen Fléchet, prêtre assermenté, lui succéda.

La nation devint propriétaire de la Commanderie, qui reçut alors de nombreux locataires. Ce n’est qu’en 1807 qu’elle fut vendue comme bien national. Voici le bref de vente qui nous donnera des détails sur l’ensemble, et nous permettra de nous en faire une idée plus exacte :

On fait savoir que le 9 février 1807, il sera procédé à la vente au plus offrant et dernier enchérisseur de la maison appelée la Commanderie de Saint-Georges, située à Lyon, rue Saint-Georges, dont la désignation suit :

« Cette maison, confinée d’orient par la rivière de Saône, de midi par la ruelle Mouton, d’occident par la rue Saint-Georges et de nord par l’église et le cimetière de Saint-Georges, est composée :

« 1° D’un corps de bâtiment à l’occident et au long de la rue Saint-Georges, composé de caves, d’un rez-de-chaussée, de deux étages et de greniers sous la pente du toit ;

« 2° Du même côté, et au midi des mêmes corps de bâtiments, est une petite cour, et à la suite de cette cour et au midi est un petit corps de bâtiment composé d’un rez-de-chaussée et d’un premier étage :

« 3° D’un troisième corps de bâtiment, double en aile, tendant de l’orient à l’occident, composé de caves, d’un rez-de-chaussée, de deux étages et de greniers sous la pente du toit ;