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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

damnés à payer au commandeur de Serrière vingt-cinq sols de pension[1].

Les Archives de Lyon contiennent, entre autres papiers intéressants, des liasses qui relatent les « améliorissements » de ladite Commanderie, de 1642 à 1780, par MM. de Montagnat, de Maisonseule, de la Poipe, de la Porte et de l’Estrange, ce sont des procès-verbaux de réparations et de transformations. Il y a aussi des liasses de visites, procès-verbaux des visites réglementaires auxquelles étaient assujetties les commanderies, et où chacun et chaque chose étaient scrupuleusement examinés ; les personnes, l’église, les autels, les saintes huiles, les cours, la maison presbytérale, la commanderie, etc…

La vénérable langue d’Auvergne eut l’honneur de voir élever neuf de ses membres à la première dignité de l’ordre, celle de Grand Maître. Parmi ces neuf, deux ont été grands baillis de Lyon : Guérin de Montaigu, grand maître en 1206, mort en 1230, et Annet de Clermont de Chattes Gersan, grand maître en 1660, mort la même année des suites des blessures qu’il reçut en combattant les infidèles.

Voici les noms de quelques commandeurs de Saint-Georges, je ne crois pas qu’une liste complète en ait jamais été dressée :

1206 Guérin de Montaigu. 1571 Annet de Téral.
1320 Bertrand de Rocos. 1582 De Montmorillon.
1330 Guillaume de Lastic. 1586 De La Porte.
1365 Audebert de Marinez. 1623 Pierre de Sacconay.
1369 Raymond de Villeneuve. 1648 De Fay de Gerlande.
1371 Raymond de Beauchâtel. 1654 De Montagnat.
1492 Humbert de Beauvoir. 1660 Annet de Clermont de Chattes-Gersan.
1516 Guillaume de Groin. 1674 De Maubourg.
1543 Antoine de Groslée.
  1. Les chevaliers eurent plusieurs fois des débats très sérieux avec le Consulat, au sujet de la perception de certains droits auxquels ils prétendaient se soustraire. Aussi avaient-ils décidé, à une certaine époque, de n’admettre désormais dans leur ordre aucun noble né ou baptisé à Lyon. Pour éluder cette prescription, les grandes dames lyonnaises allaient faire leurs couches et faire baptiser leurs fils à la Guillotière.