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LES CÉLESTINS

fut mis au courant d’un incident merveilleux de la vie de Pierre de Mouron, le saint fondateur de son ordre.

religieux célestin

Pierre de Mouron, moine napolitain, né à Isernia, dans la Pouille, avait fondé, sur le mont Moroni, un monastère, où il avait fait revivre la règle de saint Benoît dans toute son austérité primitive. Ayant appris que le second concile de Lyon voulait supprimer tous les ordres religieux nouvellement institués, il partit pour Lyon. En arrivant dans cette ville, disent les chroniques, il reçut l’hospitalité chez les Templiers qui étaient les gardes du concile. Là, dit le manuscrit du P. Grasset, il célébra la sainte messe en présence de Sa Sainteté ; là, continue-t-il, « il mit sa cuculle sur un rayon de soleil, et elle y resta suspendue comme sur une poultre, pendant qu’il se revêtait de ses habits sacerdotaux, et fit quantité d’autres miracles en icelle, notamment avoir heu révélation qu’au mesme lieu, au temps advenir, y aurait un monastère de son ordre. » C’était bien étrange ; rien en effet ne pouvait faire prévoir que ses disciples posséderaient un jour le lieu où il était logé, rien ne pouvait, à ce moment, faire présager l’abolition des Templiers. Pierre de Mouron vit ses démarches auprès