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LES CARMÉLITES

à Versailles de la petite vérole, le 23 avril 1711, à l’âge de trentedeux ans ; le chapitre de Saint-Nizier célèbre, au couvent des Carmélites de Lyon, un service funèbre pour le repos de son âme.

À la mort de Louis XIV, l’église des Carmélites est décorée aux frais du Consulat, et un service funèbre y est célébré le 6 décembre 1715.

Le 21 août 1721, le maréchal de Villeroy fait chanter, dans l’église des Carmélites, un Te Deum en reconnaissance du rétablissement de la santé de Louis XV.

Pendant la maladie du Dauphin, fils de Louis XV, les Carmélites firent en communauté des prières pour le rétablissement de sa santé ; et après sa mort, arrivée le 20 décembre 1765, un service solennel fut célébré dans leur église, le 4 février 1766, pour le repos de son âme.

Nous avons dit plus haut qu’une demoiselle de Neuville, fille du deuxième maréchal de Villeroy, s’était faite Carmélite. Elle entra, en 1682, au couvent de Pontoise, prit l’habit de l’ordre sous le nom de Magdeleine-Éléonore de Jésus, et se lia d’amitié avec la Mère Magdeleine-Térèse de Jésus, qui s’appelait dans le monde d’Amours d’Us, et qui avait dirigé ses débuts dans la vie religieuse. Les Carmélites de Lyon avaient grand désir de posséder la petite-fille de leurs fondateurs ; pour se procurer cet avantage, elles élurent la Mère Magdeleine-Térèse de Jésus prieure de leur monastère, et la Mère Madeleine-Éléonore de Jésus, âgée de vingt-quatre ans seulement, sous-prieure. Après son premier triennat, Mère Magdeleine-Térèse fut réélue ; elle fit bâtir une magnifique chapelle au Sacré-Cœur, auquel elle avait une grande dévotion, et fut remarquable par ses libéralités envers les malheureux.

Après elle, Mère Madeleine-Éléonore de Jésus de Villeroy fut élue prieure ; après son triennat, elle fut réélue. Une troisième fois, en 1717, la communauté lui donna ses suffrages, mais elle refusa obstinément. C’est pendant son priorat que la fille des Villeroy fit reconstruire les bâtiments tels qu’ils existaient encore au temps de la Révolution. Son père, le deuxième maréchal de Villeroy, lui donna